Lorsque l'on se retrouve en difficulté financière, c'est évidemment le pire moment pour faire une demande de prêt. Et c'est justement pour ce type de situations qu'ont été créés les prêts pour personnes en difficulté. Mais ces prêts valent-ils vraiment la peine ?
ANALYSER LA SITUATION
Il est compliqué d'avoir les idées claires lorsque l'on se retrouve en difficulté financière. Et pourtant c'est exactement le type de cas où il est nécessaire de prendre du recul pour se poser les bonnes questions et analyser la situation.
- qu'est-ce qui me met en difficulté financière ? Est-ce une dépense imprévue ou ai-je du mal à faire face à l'ensemble de mes engagements ?
- ai-je un revenu stable ? Puis-je l'augmenter ?
- existe-t-il un moyen me permettant de mieux gérer mes finances ?
- y a-t-il des dépenses que je peux diminuer, voire supprimer ?
- si je contracte un prêt, serai-je en mesure de le rembourser ?
L'idée est de voir la réalité en face afin de déterminer quelles sont les solutions pour se sortir de cette situation sur le long terme et éviter l'enlisement.
DÉFINIR QUAND UN PRÊT POUR PERSONNE EN DIFFICULTÉ EST UNE BONNE SOLUTION
- Faire face à un coup dur. La conjoncture est tellement difficile qu'il est facile de se retrouver en difficulté financière en cas de coup dur. Personne n'est à l'abri d'une chaudière qui lâche, d'un souci de santé entraînant des frais médicaux non couverts en totalité par l'assurance, ou d'une voiture qui rend l'âme. Et si l'on ne dispose ni d'économies, ni d'une bonne cote de crédit, on se tourne naturellement vers un prêt sans enquête, ce qui peut constituer une bonne option lorsque l'on est en mesure de le rembourser.
- Affronter des difficultés passagères. Après une période de chômage ou de travail à temps partiel, les finances ne sont pas au beau fixe pendant un certain temps, quand bien même la situation s'améliore parce que l'on a retrouvé un emploi bien rémunéré. Le prêt pour personne en difficulté financière peut permettre de faire la jonction, le temps que plusieurs salaires décents arrivent sur le compte en banque.
- Se discipliner dans la gestion de ses finances. Une gestion irresponsable de ses finances peut conduire à vivre des difficultés financières passagères. Prendre un prêt sans enquête peut permettre de remettre ses comptes sur pieds, à condition toutefois de se discipliner en limitant, voire supprimant pour un temps, les dépenses non indispensables.
NE PAS EMPRUNTER QUAND LE PRÊT CONDUIT À L’ENLISEMENT
Si le prêt sans enquête peut servir à dépanner une personne faisant face à un coup dur ou des difficultés financières passagères, il ne doit pas servir à payer ses échéances sans possibilité d'amélioration de la situation. Il ne conduirait dans ce cas qu'à enliser l'emprunteur qui se retrouverait dans la même situation à la prochaine échéance, et encore plus endetté.
Il faut voir la situation en face, lorsque le revenu ne permet plus de faire face aux échéances et que les dépenses sont incompressibles. S'il n'est pas possible d'augmenter le revenu en faisant par exemple des heures supplémentaires et que les dépenses sont déjà limitées au strict minimum, autrement dit aux denrées alimentaires basiques, aux factures, au logement et aux frais de déplacement professionnels, cela signifie que l'on se trouve en situation d'insolvabilité et qu'il est préférable de rencontrer un syndic sans tarder, car on y sera inévitablement forcé tôt ou tard.
En fonction de la situation personnelle de chacun, un prêt pour personne en difficulté financière peut valoir la peine ou au contraire contribuer à enliser l'emprunteur potentiel. C'est pourquoi avant de prendre la décision de demander un prêt, il est nécessaire d'analyser son cas et de déterminer si on traverse des difficultés financières passagères, si on a les moyens d'améliorer la situation, ou si elle est inextricable parce qu'on est insolvable.